Sandra, la première personne non humaine enfin libre !

L’histoire de Sandra, la première personne non humaine reconnue par la justice, est une source d’inspiration que nous aimerions partager avec vous !

L’histoire de Sandra est une source d’inspiration que nous aimerions partager avec vous !

Sandra est une femelle orang-outan née en Allemagne dans le zoo de Rostock dans les années 1980. Elle a été rejetée par sa mère et a passé toute sa vie en captivité pour divertir les humains.  

Sandra est une personne non humaine.

En 2014, Sandra, est reconnue comme une « personne non humaine » par la chambre de cassation pénale qui applique à cet individu une ordonnance d’Habeas Corpus – le droit de ne pas être enfermée sans jugement et donc de vivre en liberté. C’est une première mondiale et cela fait suite aux actions de l'Association de défense des droits des animaux argentine (AFADA). Les applications de ce jugement devront par la suite être analysées pour le bien-être de l’animal : devra-t-elle alors rester en captivité dans un zoo ? dans un sanctuaire ? relâchée dans son milieu naturel ?

Quels fondements à cette décision ?

D’après l’association AFADA, Sandra est une « personne non humaine car elle a des liens affectifs, elle réfléchit, elle ressent, elle se frustre d’être enfermée, elle prend des décisions, elle est dotée de conscience et de perception du temps, elle pleure quand elle perd (un proche), elle apprend, elle communique et elle est capable de transmettre son savoir ».  

"Avec cette décision, je voulais dire quelque chose de novateur à la société : que les animaux sont des êtres sensibles et que leur premier droit est notre obligation de les respecter", a déclaré la juge Liberatori.

Le zoo est sommé de fermer ses portes !

Nouveau rebondissement dans cette affaire, alors que les conditions de détention des animaux prisonniers font de plus en plus de bruit auprès de la population, le vieux zoo ferme ses portes après 128 ans d’existence pour se reconvertir en parc écologique. Ainsi plutôt que de surfer sur l’exploitation des animaux sauvages à des fins de spectacles et de divertissements, le nouveau modèle servira de refuge pour la faune sauvages locale, de centre de réhabilitation pour les animaux rescapés du trafic et de l’exploitation humaine. De beaux actes au service des animaux.  

Ainsi les 1 500 individus présents dans ce zoo devront retrouver la liberté en milieu naturel lorsque cela est possible ou être replacés dans des sanctuaires. Une poignée de ces animaux resteront dans le zoo et dans des structures plus adaptées parce qu’ils sont désormais trop vieux ou fragiles pour être transportés vers d’autres lieux d’accueil. Ces animaux ne seront plus exposés aux regards des humains, ce qui est devenu une source de stress importante pour eux. Parmi ces animaux, nous retrouvons Sandra.

Des experts ont ainsi jugé que Sandra ne pouvait être relâchée en milieu naturel pour plusieurs raisons :

  • Ayant vécue toute sa vie en captivité, elle n’a pas acquis toute la palette de comportements qui lui permettrait de survivre en biotope.
  • Sandra serait un hybride entre l’espèce d’orang-outan de Bornéo et celle de Sumatra ce qui est dangereux d’un point de vue génétique pour les individus des espèces en milieu naturel.

Une fin heureuse pour Sandra

C’est donc il y a quelques jours qu’on a annoncé un happy ending à Sandra. Elle a embarqué dans sa cage, entourée de vétérinaires, à bord d’un vol direction la Floride où elle coulera ses derniers jours dans un sanctuaire de plus de 40 hectares. Situé à Wauchula, le Centre of Great Apes est une zone libre qui recueille des grands singes issus de cirques, de zoos ou de particuliers.

Sandra rejoindra donc 21 autres orangs-outans et sera libre de se déplacer entre 11 zones extérieures où vivent les grands singes.

Et en milieu naturel ?

Nous savons aujourd’hui que la situation des grands singes en milieu naturel est alarmante. Les rapports sur le sujet ne manquent pas. Les orang-outang sont au bord de l’extinction. Les principales causes de cela sont : les activités humaines (destruction des habitats naturels pour les activités industrielles, minières, agricoles), l’extension des habitats humains sur les espaces naturels, le réchauffement climatique et le braconnage. Il y a trois sous-espèces d’orang-outan qui sont classées sur liste rouge IUCN et qui sont inscrites à l’annexe 1 de la CITES.  

Sources 

https://www.courrierinternational.com/article/animaux-portrait-de-sandra-orang-outan-du-zoo-de-buenos-aires-reconnue-comme-une-personne 

https://www.bbc.com/news/world-us-canada-49856859?fbclid=IwAR02Ey--aVNFQmQ-OIAr6029sKfuHQbyfxGHsyeCg9Oe19cSjy5Ik4PCUBQ

https://www.seattletimes.com/nation-world/nation/argentine-orangutan-sandra-to-head-to-us-great-ape-sanctuary/?fbclid=IwAR1cQkHLll8bN48Lpjtebo7jdwllYRxuCszfUBYB5hZm7naLHfMGIzuH23Q

Publié le: 
01/10/2019