
« Réouvrir le commerce d'animaux capturés à l'état sauvage, c'est faire un bon de trente ans en arrière », expliquait Franck Schrafstetter, président de Code animal, à l’annonce de la capture de 62 éléphanteaux au Zimbabwe pour l’exportation. Un bond que la ministre de l’Ecologie et du Développement durable ne fera pas, puisqu’elle a annoncé qu’elle n’autorisera pas l’importation de quinze d’entre eux qui étaient destinés à des cirques et à des zoos français.
Ségolène Royal répondait ainsi à une question posée par Code animal et la Fondation 30 millions d’amis notamment, sur le devenir de ces animaux âgés de deux à cinq ans, capturés dans la nature et séparés de leurs parents. « A un âge où ils sont très dépendants, cette séparation aura des conséquences désastreuses pour leur équilibre », s’était alarmé le président de l’association.
Par ailleurs, à la demande de Code animal, la députée Laurence Abeille a déposé une question parlementaire à l'attention de la ministre de l'Ecologie. La question a été publiée au Journal Officiel, le 10/02/2015.
Alors qu’au niveau européen, de nombreux pays – comme l’Allemagne notamment – refusent aujourd’hui de puiser dans les populations d’éléphants sauvages, la France risquait de faire figure d’exception. Il lui reste à revenir sur la présence d’animaux sauvages dans les cirques, progressivement interdite dans le reste du monde car source de souffrance pour les animaux.