Les Précieuses veulent qu’on « donne du prix » à la condition féminine et elles revendiquent l’égalité entre l’homme et la femme. L'école Des Femmes is a contemporary clothing brand owned & designed by Laura Sfez. Elles-mêmes instruites, les Précieuses tiennent salon dans les "ruelles". Elle reposait sur le quiproquo que l'on retrouve au début de la scène 7 : Arnolphe, à qui Horace a demandé son aide pour empêcher son père de le marier, se retourne contre lui, à sa grande surprise : "Ah ! De plus, alors qu’elle n’était même pas capable d’identifier ce sentiment dans l’acte I, elle ose à présent affirmer son amour pour Horace : « Oui, je l’aime ». On retrouve les personnages comiques chers à Molière : le valet, ici doublé du paysan. En cela, elle est très proche d'une farce. L’Ecole des femmes (1662) de Molière : trois mises en scène de L’École des femmes L’Enquête (2010) de Philippe Claudel : analyse de l’image : Métropolis (1927) de Fritz Lang, Les Temps modernes (1936) de Charlie Chaplin et Playtime (1967) de Tati Mais, peu à peu intervient une prise de conscience. Un personnage, souvent un dieu ou un envoyé des dieux, descendait d'une "machine" sur scène, et venait tout arranger en révélant la vérité : une naissance secrète, un enfant enlevé... Or, ce procédé n'est guère vraisemblable, car tout semble se résoudre au dernier moment, comme par miracle ! Tout le discours vise à rabaisser la femme à l'état d'esclave, comme le montrent les négations : "Votre sexe n'est là que..." ; elle est réduite à l'état de "moitié". Les jeunes séducteurs deviennent donc des incarnations du "malin" (du diable) et manquer à un "devoir" est un péché, qui sera puni comme tel : une vision de l'Enfer destinée à faire peur à la future épouse (vers 727-728) est alors dépeinte. Le public ne peut que se placer dans le camp de ces deux jeunes amoureux, touchants par leur vérité. Mais, à la scène 4, Horace arrive. Incapable de créativité dans la parole au début de la pièce, elle peut à présent conduire un raisonnement, en retournant contre Arnolphe ses propres arguments : « J’ai suivi vos leçons, et vous m’avez prêché / Qu’il se faut marier pour ôter le péché ». Molière, L’École des Femmes, parcours : Comédie et satire, Résumé ... La Chanson de Roland – Analyse, Résumé, Lecture audio La Mort de Roland, Bac de Français Avez-vous vu ? Elle sert non pas à en faire son éloge mais, au contraire, à en dénoncer les torts, les travers, les contradictions d’une société qui se plait dans des traditions absurdes. Il me l’a dit plus de vingt fois à moi » (v. 593). Certes il évoque toujours Agnès comme « cette jeune beauté » et parle de « sa simplicité », mais on le sent sincèrement touché par la sincérité d’Agnès : « Tout ce que son cœur sent, sa main a su l’y mettre » (v. 941), « la pure nature » (v. 944). Être amoureux ne garantit en rien le mariage car les filles sont livrées aux hommes par des marchés entre les pères de famille. In L’École des femmes, the dramatic action is triggered by a doubling of the identity of the blocking character. For the latter, we recommend a cold/mild temperature wash and low dryer temperature. », Une mise en scène de la Compagnie Colette  Roumanoff au théâtre Fontaine, Pour mesurer l'évolution d'Agnès, l'œuvre  intégrale. Huile sur toile. Cette tendance est renforcée, chez Molière, par sa collaboration avec les Comédiens italiens qui mettent en scène la commedia dell’arte. Molière considère donc que la plus grande règle est de suivre une morale naturelle, celle qui préserve la vérité des cœurs, sans tomber dans l'excès d'une passion obsessionnelle, telle la peur d'être trompé chez Arnolphe, et en respectant la dignité et la liberté d'autrui, tel Horace qui ne profite pas de la naïveté d'Agnès.​, Mise en scène de Robert Manuel, 1995 : Emmanuelle Livry et Michel Galabru. Résumé : L’École des femmes de Molière (1661) Arnolphe prétend qu’une femme ne peut être sage et vertueuse qu’autant qu’elle est ignorante et niaise. Le mariage n’est, en réalité, qu’un prétexte pour dénoncer la condition sociale des femmes contemporaines à Molière. Bien sûr, le but de Molière est d'abord de faire rire : il reprend pour cela un des thèmes favoris de la farce, le mari trompé et l'inépuisable ruse féminine, et un personnage de la commedia dell’arte, l’amoureux étourdi. Incapable de créativité dans la parole au début de la pièce, elle peut à présent conduire un raisonnement, Elle a également pris conscience de son ignorance, due à la volonté d’Arnolphe, et exprime, Acte III, scène 2 : Les devoirs du mariage, "l'innocence" d'Agnès, soigneusement entretenue par Arnolphe, un éloge de sa propre personne pour lui montrer à quel point il lui fait une faveur en l'épousant. Il fait de sa pièce “L’école des femmes”, une oeuvre surprenante de par son fond. Enfin, un décalage par rapport à la norme sociale, la base même de l’intrigue de la pièce, avec les confidences d'Horace sur ses projets, Le public, complice, rit alors des apartés, Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer. Ici éclate son mépris pour Agnès. Etude des personnages dans L'école des femmes. Dans le mariage vu par Arnolphe, il n'existe aucune confiance entre les époux puisque la femme est, par nature, un être corrompu qui ne pense qu'à "être libertine et prendre du bon temps". Mais il est obligé de garder le silence, face à Horace. / Peste! Agnès avait grandi, en effet, dans un mensonge, l’idée que l’amour était un horrible péché, et Arnolphe aussi avait entretenu l’illusion de ne pas être trompé par une femme « sotte ». Gilles Comode, Patrick Paroux et Joanna Jianoux dans la mise en scène de Philippe Adrien. On me dit fort, que tous les jeunes hommes sont des trompeurs, qu’il ne les faut point écouter, et que tout ce que vous me dites n’est que pour m’abuser ; mais je vous assure que je n’ai pu encore me figurer cela de vous, et je suis si touchée de vos paroles, que je ne saurais croire qu’elles soient menteuses. » (v. 946). Or, ici le discours d’Horace a évolué. Analyse complète de l'oeuvre, L'Ecole des Femmes de Molière (Fiche de lecture), Vanessa Grosjean, Fichesdelecture, Fichesdelecture. Musée Carnavalet, Paris. Horace : c'est l'amant d'Agnès ainsi que le fils d'Oronte. Cet éloge est soutenu par une série d’antithèses, qui montre la puissance de ce sentiment sur les traits de caractère : vers 906-907. » Cette affirmation de soi va de pair avec une forme d’égoïsme, nécessaire pour se protéger : ses réponses sont blessantes pour Arnolphe, dont elle rejette les déclarations d’amour. Musée des Beaux-Arts de Rouen. Le public rit du dépit d’Arnolphe qui ne peut apparaître que comme une juste punition d’avoir voulu « tenir dans l’ignorance extrême » (v. 933) Agnès, ce qui est d’ailleurs confirmé par l’aparté d’Arnolphe : « Contre mon dessein l’art [de l'écriture] t[e] fut découvert. Cela reflète une société où la femme est le jouet de l’homme. La tentative du héros pour se hausser à la noblesse tragique, pour recourir au pathétique afin de toucher Agnès, ne sert en fait qu’à le transformer en un prétendant ridicule. Parfois c’est le contexte qui rend le mot plaisant, comme la comparaison d'Alain, "la femme est justement le potage de l'homme" (II, 3) ou les tautologies : v. 423-425 et 446. L’école des femmes : Acte 1, scène 1, Molière. À présent la vérité triomphe : l’amour s'affirme pour ce qu’il est, « ce qui fait du plaisir », et l’expression du cœur ; Arnolphe est donc obligé de constater que c’est une « chose étrange d’aimer », acceptant en un éclair de lucidité la leçon que Molière cherche à donner dans sa pièce. Il joue même à le consoler, en feignant d’entrer dans son camp, de lui apporter son soutien : « de vous raccrocher vous trouverez moyen » (v. 887), « Cela vous est facile » (v. 890). C'est cette conception qu'exprime le personnage d'Arnolphe chez Molière. Can I machine wash my L'école Des Femmes clothing? Cependant la fin de la scène montre déjà un éveil du sentiment amoureux, qu’elle ne sait pas encore définir : «  […] là-dedans remue / Certain je ne sais quoi dont je suis toute émue. Cette courte pièce na pas dintrigue, mais offre, outre dimportantes déclarations théoriques de Molière sur la comédie, lintérêt de refléter les divers points de vue qui se sont fait jour dans la querelle de LÉcole des femmes. Musée Carnavalet, Paris. ». Le public, complice, rit alors des apartés, par exemple " Ah! Ainsi les termes sont choisis pour donner l’impression d’un effet magique, tels les verbes  « surprendre » ou « admirer », plusieurs fois répétés. Ainsi elle retourne contre Arnolphe ses propres arguments : « J’ai suivi vos leçons… » (v. 1510-1511) ; elle est capable de comparer deux conceptions du mariage, celle d’Horace et celle d’Arnolphe aux vers 1514-1519 ; enfin elle peut se juger elle-même, en prenant conscience de son ignorance aux vers 1554-1559. Ainsi il lui reproche son inconduite, un manque de morale : « des rendez-vous la nuit », « vous évader sans bruit », « Suivre un galant n’est pas une action infâme ? Son « innocence » a été soulignée par Arnolphe, ainsi que son ignorance : « la rendre idiote autant qu’il se pourrait ». Mais Arnolphe a appris, par les confidences d'Horace, ignorant qu'il se livre précisément au tuteur d'Agnès, comment ce dernier a pu séduire celle-ci. J’ai des pensées que je désirerais que vous sussiez ; mais je ne sais comment faire pour vous les dire, et je me défie de mes paroles. De plus, la société du XVII° siècle ayant vu les Précieuses revendiquer leur indépendance, il fait un portrait péjoratif de ces "femmes d'aujourd'hui qualifiées de "coquettes vilaines", et de leurs "fredaines", c'est-à-dire leurs aventures amoureuses avec les "jeunes blondins". Quant à Agnès, sa naïveté est tellement exagérée qu'elle fait sourire, notamment quand elle fait le récit de sa rencontre avec Horace, ou qu'elle prend au sens premier  le discours de la vieille entremetteuse. Mariée, elles sont sous l’autorité de leur époux. ») et l’interjection « Euh! Comédie en un acte, représentée le Ier juin 1663, au théâtre du Palais-Royal. En effet, cet aspect mysogine (pour notre époque) est fortement encouragée par la religion. La comédie en cinq actes et en vers “L’école des femmes” de molière a remporté un vif succès dès sa première représentation, en 1662, au théâtre du Palais Royal. La scène 5 de l’acte II confirme cette présentation à travers son peu de conversation, par l’aveu naïf de sa rencontre avec Horace, et la façon dont elle s’est fait duper par l’entremetteuse. Le conflit, qui éclate dès qu’Agnès reconnaît Arnolphe, va croissant jusqu’à la menace physique. « , « diantre ! De ce fait, au fil des pages, de nombreux indices tendent à suggérer que les femmes seraient inférieures aux hommes. Arnolphe : ou M. de la Souche. Mais le spectateur plaindra-t-il Arnolphe ? En vérité je ne sais ce que vous m’avez fait ; mais je sens que je suis fâchée à mourir de ce qu’on me fait faire contre vous, que j’aurai toutes les peines du monde à me passer de vous, et que je serais bien aise d’être à vous. 3 minutes de lecture Or, il suffira d'une phrase de Chrysalde, "C'est Monsieur de la Souche, on vous l'a déjà dit", pour qu'Horace comprenne le machiavélisme d'Arnolphe et sa propre erreur. A travers son oeuvre, Molière dénonce cette condition qu’il juge intolérable. Discours qui vise à rabaisser la femme à l’état d’esclave àimportance des négations et des formules restrictives comme « Votre sexe n’est là que pour la dépendance. Elle sert non pas à en faire son éloge mais, au contraire, à en dénoncer les torts, les travers, les contradictions d’une société qui se plait dans des traditions absurdes. Personne ne ferait attention à moi (littéralement : « Je serais comme un Saint qui ne guérit de rien et que personne ne prie »). Les thèmes abordés dans l’oeuvre de Molière, “L’école des femmes” sont essentiels pour bien en saisir les enjeux. Dans sa Préface, écrite après les critiques adressées à sa pièce, Molière insiste sur son but premier, faire rire le public : « Bien des gens ont frondé cette comédie ; mais les rieurs ont été pour elle, et tout le mal qu’on en a pu dire n’a pu faire qu’elle n’ait eu un succès dont je me contente. Quelles conceptions du mariage le discours d'Arnolphe développe-t-il ? Il se réjouit donc par avance de l’échec de son rival : « Oh ! Cercle : réunion mondaine. Elles sont contraintes à une bassesse intellectuelle et leurs avis avis politiques et sociaux sont tournés en dérision. Propulsé par Hugo avec le thème Hugo-Octopress. Analyse des personnages. Arnolphe fera tout, au contraire, pour en dissuader Oronte. Elle vit à travers la réputation de son époux. Au lieu d’être un sujet heureux et une source de joie, c’est un sujet qui entraîne des conflits et des tensions entre les personnages. En même temps le terme qu’il choisit, « vos amourettes », qui diminue la valeur accordée à l’amour, montre le peu de prix qu’il accorde à ce sentiment. Arnolphe charge alors ses serviteurs de l’en empêcher. À la fin de la scène 5, on constate donc un début de résistance, encore très timide cependant. Pourtant au moment même où il veut « respecter la vraisemblance », Molière s’amuse à subvertir cette exigence, en renforçant l’invraisemblance du double retour par des répliques symétriques, des distiques (2 vers), dans lesquels Oronte et Chrysalde enchaînent les explications en se faisant écho. Professeure agrégée de Lettres classiques, Ce site a été conçu sur la plateforme de création de sites internet. Il était, en effet, fréquent, à cette époque, d’acheter un titre de noblesse, et Arnolphe revendique hautement, auprès de Chrysalde, sa volonté : « Mais enfin de la Souche est le nom que je porte : «  J’y vois de la raison, j’y trouve des appas ; / Et m’appeler de l’autre est ne m’obliger pas. L’acte I a présenté Agnès, sans qu’elle ne paraisse en scène. 1. Mais, à son époque, les goûts ont évolué sous l'influence de la Préciosité et de son intérêt pour les péripéties amoureuses. Molière se fait ici le défenseur de l'égalité des sexes, conception très moderne, puisqu'elle est encore loin d'être réalisée au XXI° siècle. devenue capable de lutter pour son amour. Au lieu d'être un sujet heureux et une source de joie, c’est un sujet qui entraîne des conflits et des tensions entre les personnages. Il lui fait un accueil chaleureux et, tout en raillant les maris cocus, ill’encourage à jouer de ses charmesauprès des femmes de la ville. Des milliers de livres avec la livraison chez vous en 1 jour ou en magasin avec -5% de réduction ou téléchargez la version eBook. (vers 1766-1767). Ne reçoit-il pas là le résultat de son monstrueux égoïsme ? » (v. 862), « je trouve fâcheux l’état où je vous vois » (v. 883) accentué par « Certes j’en suis fâché pour vous, je vous proteste » (v. 885). L'acte V la montre pleinement devenue femme. Les femmes sont sans cesse soumises à la volonté des hommes et leur avis n’a aucune importance. ». « L'école des femmes » est une pièce de théâtre écrite à la fin du XVIIème siècle qui est une période phare pour le genre théâtral. ​. Parallèlement, elle a fait évoluer Arnolphe, qu’elle oblige à un aveu amoureux. Pucelles, elles sont sous la tutelle de leur père. Arnolphe va tirer profit de  cette confidence : il coupe cours à l’amour naissant d’Agnès en lui annonçant son projet de l'épouser et en lui interdisant de revoir le jeune homme. La Préciosité : une nouvelle image des femmes. La lecture de la lettre révèle en effet l’habileté de la phrase qui a accompagné le « grès », avec son double sens : « je sais tous vos discours » se comprend, pour Arnolphe, comme « j’ai compris qu’ils étaient mensongers », mais, pour Agnès, cela signifie « je crois », et, bien sûr, « voilà ma réponse » n’est pas « le grès » mais la lettre. Travailler la biographie de Molière.Questionnaire bac-Résumé de l'oeuvre-Analyse de L'Ecole des femmes, Molière, les personnages, les lieux, le temps, la structure et le dénouement-Bac technologique Objet d'étude : Le théâtre Molière, L'École des femmes / parcours : Comédie et satire. C’est dans le monologue de la fin de l’acte III, après avoir découvert la lettre écrite par Agnès à Horace que, pour la première fois, Arnolphe déclarait : « Et cependant je l’aime » (v. 998). Molière défend donc également les passions et l’expression de ces passions. » (v. 880). Effectivement, on constate une réelle évolution d’Agnès depuis l’acte II : elle se révolte contre Arnolphe. Au XVIIe siècle, se développe un mouvement de contestation : la Préciosité. Il ne les décide pas en fonction du bien-être de ses enfants mais uniquement en fonction de ses intérêts personnels. Mais elle ne l’est plus du tout à la fin de la scène, quand elle le rejette avec brutalité. De même le mot « flammes », banal dans le vocabulaire amoureux du XVII° siècle, prend ici une autre valeur, celle du feu de l’alchimiste qui transforme le plomb en or : l’amour a transformé l’Agnès naïve, un peu sotte même, en une Agnès fine. Si l'on imagine que la mise en scène place Arnolphe entre eux deux, cela ne peut que produire un effet comique qui achève de détruire toute illusion de vérité. Lorsqu’elle est mariée, elle est coupée du monde, son mari en fait ce qu’il veut car elle n’a aucun droit, pas même celui de gérer l’argent de sa dot ou d’éventuels héritages. Elle est traitée avec comique et ironisme. Les questions révèlent la blessure d’Arnolphe, et son ironie est très amère : « Le deviez-vous aimer, impertinente ? On relève dans ses répliques toutes les caractéristiques du registre polémique, à commencer par un lexique péjoratif, notamment les nombreuses insultes envers Agnès (« friponne », « coquine », « impertinente »), les jurons (« Tudieu ! Ainsi, encore aujourd’hui, la pièce de théâtre abordent des thèmes actuels. Il accentue aussi l’intérêt qu’il porte à cette aventure amoureuse, en faisant semblant de le plaindre : « Quel malheur ! Les attaques vont bon train, renforcées par, la gloire, en jouant pour les Grands, pour la Cour, à la demande du Roi qui le pensionne, Vers 1600, c’est le règne des contes, des farces et des fabliaux, genres littéraires hérités du moyen-âge : l’on s’y moque des femmes et de leurs multiples défauts, et des maris trompés. Il faut aussi imaginer les gestes et les mouvements nés du texte, et que l'acteur, guidé par son metteur en scène, va créer librement. Il est ponctué d’un aparté, « Jusqu’où la passion peut-elle faire aller ? La décision qu’elle a été capable de prendre, recevoir Horace dans sa chambre et le cacher à l’arrivée d’Arnolphe (Acte IV, scène 6), confirme le fait qu’elle est devenue capable de lutter pour son amour. C'est ainsi que l'Église éduque ainsi les filles dans les couvents. EAF 2020 - Pour aller plus loin . L’existence d’un double lieu est mentionné par Arnolphe dans la scène d’exposition, quand il explique à Chrysalde : « [… comme ma demeure /  À  cent sortes de monde est ouverte à toute heure, / Je l’ai mise à l’écart, comme il faut tout prévoir, / En cette autre maison où nul ne me vient voir. » (v. 1023) ou aux vers 1530-1531. Cela est renforcé par la modalité exclamative, avec les interjections, telles le « Ah ! L’intérêt peut être politique, économique ou encore social. Le mariage est alors tourné en dérision. Il doit être complet : le plus souvent, il réunit sur scène tous les personnages, comme dans cette pièce ; il doit être rapide ; enfin,  il doit être nécessaire, c’est-à-dire satisfaire la logique de l'intrigue, mais aussi la morale. À travers la façon dont il présente ce mariage, on comprend qu'en réalité la condition sociale d'Agnès est pour lui un avantage car il pourra mieux la dominer grâce à la reconnaissance qu'elle lui devra : "admirer ma bonté", "l'honneur qu'il vous veut faire", à mériter l'état où je vous aurai mise". Jusqu’à présent Horace faisait surtout l’éloge de la beauté d’Agnès, qui avait été présentée comme naïve et innocence, image que ses réactions face à Arnolphe avaient confirmée. Certains choisiront d'accentuer le poids du comique, d'autres, au contraire, suivront le sentiment de Musset qui déclare à propos de Molière, comme le remarque Musset en 1840 dans son poème "Une soirée perdue" : "Cette mâle gaieté, si triste et si profonde, / Que, lorsqu’on vient d’en rire, on devrait en pleurer.". Héritage de la commedia dell'arte, il se manifeste à travers le jeu bouffon des deux serviteurs, Georgette et Alain. Cela reflète, une société où la femme est le jouet de l’homme, le mariage est une institution qui ne repose pas sur l’amour mais sur la puissance de l’autorité, Les hommes, eux, pensent qu’il est bénéfique d’épouser de jeunes filles naïves, elles savent le plus souvent à peine lire et écrire, L’existence d’un double lieu est mentionné par Arnolphe dans la scène d’exposition, quand il explique à Chrysalde : « [… comme ma demeure /  À  cent sortes de monde est ouverte à toute heure, / Je l’ai mise à l’écart, comme il faut tout prévoir, / En cette autre maison où nul ne me vient voir. Dans un second temps, Molière profite de cette scène pour se livrer à un éloge de l’amour. / Qui diantre tout d’un coup vous en a tant appris ? Il va ainsi se faire ses premiers ennemis, les "dévots", alors puissants. Pour appuyer cette conception, Arnolphe fait appel à l'éducation religieuse reçue par Agnès au couvent. Elle a conquis son identité de femme, et cette revanche ne peut que réjouir le public.

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