L'hippopotame Farasi s'envole vers la liberté

Condamné très rapidement dès sa naissance au zoo de Bâle (Suisse), Farasi était un petit hippopotame rentable sur le court terme. Si tout comme sa soeur Chimala au zoo d’Hanovre, le petit hippo a ému les visiteurs, il a le désavantage d’être un mâle et donc de devenir très vite encombrant, ne pouvant être intégré à un groupe.  L’issu pour ce pachyderme déjà né emprisonné, est une mort probable puis une transformation “en chair à pâté” pour nourrir ses congénères…

Une décision qui a scandalisé de nombreuses personnes, dont nombres d’elles ne se rendent pas compte qu’en cautionnant l’existence même du zoo, elles conduisent à ce genre de situation.

L’expert suisse Peter Schlup souligne la difficulté des zoos à trouver des places pour les bébés animaux, sacrifiés au prix de l’attraction. Le public aimant regarder et s’émouvoir devant les bébés animaux qui ne seront jamais réintroduit dans la nature ne se rend pas compte de la condamnation qu’il inflige à ses animaux : cage à perpétuité ou euthanasie.

La fin pour Farasi est heureuse, sous la pression du public, notamment via le réseau Facebook, le zoo a financé un transfert dans le refuge “Tshukudu Bush Camp” en Afrique du Sud où l’hippopotame disposera de 4 ha avec plan d’eau.

Cette libération n’est pas sans rappeler bien entendu la libération de Tonga et Aldo détenus dans des cirques français.

Ce dénouement heureux est malheureusement exceptionnel, nombre de jeunes animaux (tigres, lions, macaques, babouins…) sont sacrifiés car en surnombre, que ce soit dans les zoos ou les cirques, ils finissent parfois en “gibier” pour des accros de la “chasse en boîte” ou chez un empailleur.

Publié le: 
23/11/2010