
L’information fait le tour du web, les journaux y vont de leurs commentaires BFM, le Nouvel Obs, Libération…
Le public, les protecteurs des animaux en ajoutent à l’encontre de ces chinois, qui ne respectent décidément pas les animaux. Certes.
Oui, les chinois mangent du chien, détiennent des ours pour la bile et maltraitent bien souvent leurs animaux…
Mais nous français lambda, ou journalistes certifiés sommes-nous vraiment bien placé pour émettre le moindre jugement à l’égard de ce pays qui remet néanmoins en cause ses pratiques? Nos traditions de gavage se sont industrialisées, nos arènes sont soutenus par nombre de politiques et médias, nous mangeons des grenouilles, nos cirques et dresseurs perdurent à exhiber félins, éléphants et singes… Les ours sur bicyclette ne sont pas l’apanage de la Chine, le dresseur Poliakov, qui impose à ses ours à faire des tours de mobylette, sévit en France ! Le International cirque d’Europe, impose à ses macaques travestis à pousser des brouettes sur un fil alors que la dresseuse Niedermeyer, employée par le cirque Médrano, un des plus grands cirques de France, exhibait en 2008, un ours blanc à côté d’un tigre perché sur un cheval ! Les zoos, qui pourtant tentent de se justifier au travers de programmes éducatifs, ne sont pas en reste, en organisant par exemple des shows de perroquets contraints de faire du skate board.
Donc, oui, ce qui se passe en Chine, comme dans tous les pays du monde, est indigne de notre humanité. Mais il est encore plus choquant que notre pays, si fier et avide de moral, puisse se permettre de s’indigner là-bas, en omettant et en taisant ce qui se passe ici. Le problème est toujours ailleurs…