Ce chiffre est équivalent selon lui aux statistiques de mortalité relevées depuis 1850. 1899-1923 La France a payé un lourd tribut au choléra : la deuxième pandé… La tuberculose était alors appelée "consomption" : les malades … Les initiatives se succèdent sans véritables liens entre elles et les municipalités ne se mobilisent pas toutes avec le même entrain. Le tuberculeux, sauf dans la dernière période de son mal n’est pas alité. Renforcé par un système d’inspection, ce service a pour mission de s’assurer de la réalité de la mort ; s’y ajoutent progressivement des tâches qui relèvent de la police médicale et de la pédagogie de l’hygiène publique. Ce placement est censé leur octroyer une vie au grand air et une habitude au travail (aptitude aux travaux des champs pour les garçons et aux soins du ménage pour les filles). Dans ce cas, la thérapie dure plusieurs mois. 1863-1875 5. Vous pouvez suggérer à votre bibliothèque/établissement d’acquérir un ou plusieurs livres publié(s) sur OpenEdition Books.N'hésitez pas à lui indiquer nos coordonnées :OpenEdition - Service Freemiumaccess@openedition.org22 rue John Maynard Keynes Bat. Au gré de ces deux expériences normandes couronnées de réussite et de bien d’autres50, le pouvoir central légifère et rend obligatoire l’installation de bureaux d’hygiène dans toutes les villes de plus de 20 000 habitants dès 1902, en charge de l’application de la loi sur la santé publique. Elle se place chronologiquement entre les consultations des nourrissons dans les quelques dispensaires de salubrité existants, tel que le dispensaire Gibert au Havre, et l’âge adulte. 93 « L’école de plein air en France au XXe siècle : politique municipale et prévention de la tuberculose », dans Yannick Marec (dir. La construction d'installations sanitaires et l'amélioration des conditions d'hygiène contribuent à contenir la maladie. C’est le cas par exemple de la Ligue havraise contre la tuberculose, qui se crée en 1902 à l’initiative du docteur Sorel, membre du conseil municipal, et du docteur Frottier, membre de la commission administrative des hôpitaux. C’est aussi à la même époque que des décès auparavant imputables à d’autres pathologies (bronchite, pneumonie) deviennent l’apanage de la tuberculose19. 50 16 bureaux d’hygiène municipaux sont répertoriés en 1901 : Le Havre [fondé en 1879], Nancy [1879], Marseille [1881], Reims [1882], Rouen [1883], Saint-Étienne [1884], Amiens [1884], Pau [1886], Nice [1886], Grenoble [1889], Lyon [1890], Bordeaux [1890], Besançon [1893], Montpellier [1894], Boulogne [1894] et Dunkerque [1899] (Recueil des travaux du Comité consultatif d’hygiène publique, 1901, t. 31, p. 484). Il rend compte en fait de plusieurs impératifs. En 1912 le docteur … Jusqu’en 1914, le nombre d’enfants inscrits dans l’œuvre parisienne est en constante augmentation, mais, au crépuscule du conflit, l’association marque le pas, concurrencée par les nouveaux placements en sanatorium et en préventorium. cit., p. 13. 7La contagion acceptée par la majeure partie du corps médical et le paradigme constaté, les débats pour se protéger du mal prennent de l’ampleur en cette fin de siècle. Celui-ci est chargé de répondre par des actes forts à ces nouvelles interrogations à une échelle locale. 82 « Le dispensaire antituberculeux d’Elbeuf », La Normandie médicale, no 3, 1er février 1906, p. 60-62. Le 29 octobre 1905 s’ouvre le dispensaire Brouardel, du nom du célèbre phtisiologue, en sa présence79. Il y a certainement autant de départements et de localités françaises que de politiques antituberculeuses à cette époque. 73 AMH, M 3, C 2, L 6, dispensaire antituberculeux Brouardel, pochette projet de création d’un dispensaire antituberculeux dans le pavillon Rouedhart par le Comité de la ligue contre la tuberculose, pétition de protestation des habitants de la rue de Tourneville (1903) ; mémoire de protestation rédigé par les habitants de la rue de Tourneville. _ Précocité de la chute fécondité. ), Villes en crises, Rouen, Creaphis, 2002, p. 305-314. Le but de Grancher est simple : soustraire les enfants non atteints par la tuberculose aux milieux familiaux dans lesquels ils sont exposés à la contagion, par leur placement à la campagne dans des familles « saines ». Selon le bulletin mensuel, la Ligue havraise contre la tuberculose, chargée de « l’éducation hygiénique des tuberculeux », doit « opérer une organisation minutieuse de l’hygiène prophylactique au domicile du contagieux ». ), Paris, Éditions Recherches, 2003. 86 AN, Congrès internationaux, cote F/17/3097/5, 1875-1914, 2e Congrès international d’hygiène scolaire, Londres, 1907. 33 ADSM, 5 M 61, Rapport d’inspection de M. Tougard au nom du conseil d’hygiène. Nombreux la jugent en effet inadaptée, comme l’explique Alfred Cerné, chirurgien des Hospices civils de Rouen et fondateur du laboratoire de radiologie en 1899 : Il n’est pas douteux que les médecins aient toujours vu d’un mauvais œil la charge qui leur incombait ; et on peut hardiment affirmer que, malgré la pénalité encourue, mais jusqu’ici inappliquée, et bien difficile à appliquer, les déclarations se font très irrégulièrement. Ainsi, la plupart des rapports consultés font état de demandes de construction, d’agrandissement ou de transfert d’établissements industriels (fabrique de cole, usine à gaz, raffinerie, fonderie, fabrique d’allumettes phosphoriques, fabrique de gélatine, fabrique de produits chimiques, fabrique de cristaux de soude, etc.). Il indique que de 1910 à 1917, les médecins ont déclaré 1 519 cas de tuberculose issus de leur clientèle. La seconde souche dite « clone d'Asie centrale », s'est répandu de la Chine vers l'Asie centrale lors de la grande période migratoire ayant eu lieu au 19ème siècle. DPT 68, correspondance avec le Comité départemental de Seine-Inférieure. 28 Adolphe-Aimé Lecadre, Étude statistique…, op. Celle-ci provoque des diarrhées d’une rare violence, conduisant à une déshydratation extrême et à la mort. Ce rattachement marque surtout l’introduction des théories hygiénistes dans les directives étatiques à une époque où les premiers bureaux d’hygiène municipaux sont fondés en France. De l’influence de la bicyclette sur la diminution de la tuberculose à Toulouse, Toulouse, impr. Je dirai que, globalement, le milieu du siècle apparaît comme un temps de profonde dépression intellectuelle, qui est conséquence de l'échec constaté de thérapeutiques auxquelles, pour un temps, on avait cru. Et sur le terrain, force est de constater que les actes émanant du pouvoir central subsistent toujours à l’état embryonnaire. Il était en 2018estimé à 10 millions par l'OMS . En 1896, le conseil départemental émet également le vœu que des affiches soient placardées dans les tramways rouennais avec comme inscription « défense de cracher » afin de lutter contre la transmission des pathologies et en particulier la tuberculose pulmonaire51. Le souvenir des terribles épidémies sous l’Ancien Régime et au XIXe siècle (épidémies cholériques de 1832, 1849 et 1892, ou varioliques de 1870-1871) hante encore les mémoires françaises. Avis de la Commission administrative des Hospices du Havre. Ce qui fait dire à certains historiens que la diffusion des règles d’hygiène à cette époque serait moins le fait d’une action de l’État central que le résultat d’initiatives locales due à l’interaction entre de multiples acteurs de santé publique et de bienfaisance, dont les municipalités offrent un exemple53. 58 Jacques Poirier et Françoise Salaün, Médecin ou malade ? Dans un stade plus grave, la personne affectée crache du sang. s routes avec, sous les bras, le bidon et, au dos, la musette garnie d’un morceau de pain agrémenté d’une carotte ou d’un morceau de lard. Visant la « préservation de la tuberculose », l’association ne cherche en aucune manière à guérir de la maladie90. La liste complète de ses publications est disponible dans ADSM, série 5 M 55, conseil central d’hygiène, nominations et démissions de membres, dossiers individuels (1879-1943). 41Lorsque l’hygiène envahit progressivement toutes les sphères de la société, l’école est l’une des premières institutions affectées au travers de ses programmes scolaires à une époque où l’enseignement primaire est rendu théoriquement obligatoire et gratuit83. Plus de décès signifie-t-il une diffusion exponentielle de la pathologie au début du XXe siècle ? Le docteur Lourier, président du comité, définit la nécessité du dispensaire en ces termes : « Un grand nombre de tuberculeux soignés au début du mal sont susceptibles de guérir […] En les soignant on les surveille, on leur indique les mesures prophylactiques à prendre et on établit autour d’eux un cordon sanitaire des plus efficaces, afin d’éviter de nouvelles contagions81. Premier facteur de mortalité, elle est, selon le doyen Brouardel, responsable en France de 150 000 décès annuels sur 700 000. Les professions des membres qui y siègent sont plus variées ; on y trouve des médecins, des pharmaciens, des chimistes, des vétérinaires, des administrateurs, des ingénieurs civils et des manufacturiers. 42Une seconde phase de la démocratisation de l’hygiène en milieu scolaire commence dès 1902 : à cette date, une circulaire ministérielle rend obligatoire l’enseignement de l’hygiène à l’école. Les écrivains de l’époque, comme Alexandre Dumas, Chateaubriand ou Victor Hugo, ont même su déceler dans ses aspects une forme de beauté caractérisée par la pâleur et l’extrême maigreur du malade ; selon eux, les gestes du tuberculeux, traduisant sa faiblesse, offrent une certaine grâce. C’est ainsi qu’en 1856 paraît un rapport polémique qui exprime une possible remise en cause du conseil central d’hygiène et notamment de son pouvoir de décision : Depuis longtemps, le conseil central d’hygiène du département de la Seine-Inférieure avait signalé à M. le Préfet une regrettable lacune dans le service qui concerne la salubrité publique en général et les établissements dangereux, insalubres ou incommodes en particulier. Les médecins de familles se veulent respectueux du code déontologique en vigueur, qui consiste à ne divulguer en aucun cas la source du mal d’un patient sans l’accord de la famille, sauf si celle-ci représente un danger pour la collectivité. Mais, parmi ces localisations, les manifestations pulmonaires conservent une place singulière du fait de leur fréquence. 4À la fin de l’année 1867, une discussion animée sur la phtisie débute à l’assemblée à la suite des expériences de Villemin. 1840-1860 4. Enjeux, modèles et pratiques, Paris, Belin, 2001, p. 5-22 ; Yannick Marec, Bienfaisance communale …, op. Face à cette pluralité d’interrogations, elle se divise en sept sous-commissions (éducation, alimentation, habitation, milieu personnel, milieu collectif, conditions de travail, défense collective). La médecine en France aux XIXe et XXe siècles, Paris, Masson, 2001, p. 14. Cependant, pendant la majeure partie du siècle, l’État reste trop faible pour imposer à la société les préceptes des hygiénistes, et l’instabilité politique explique en grande partie le retard français en matière de santé publique par rapport aux autres pays européens, comme l’Angleterre ou l’Allemagne, qui ont des taux de mortalité tuberculeuse bien inférieurs à celui de la France110. Adresse : 1, rue Lavoisier 76821 Mont-Saint-Aignan Cedex France. Après la fondation du dispensaire Brouardel, le Conseil d’administration de la Ligue havraise contre la tuberculose, après entente avec le professeur Grancher, vote en juin 1906 la création d’une filiale de l’Œuvre de préservation de l’enfance, dont les locaux sont contigus au dispensaire. Les médecins prennent donc davantage de temps pour ausculter leurs patients potentiellement contagieux. cit. L'organisme estime à 5 à 15 % le risque pour les p… 34 Le premier d’entre eux est discuté lors de la séance du 3 mars 1860. 17Voilà sûrement l’exemple le plus marquant de l’impact de l’hygiénisme dans le système sanitaire français au XIXe siècle : la fondation des bureaux d’hygiène municipaux. Ces dernières, dont les caractéristiques principales visent à favoriser le développement des classes « méritantes » et à freiner celui des classes inaptes physiquement ou mentalement, vont tout d’abord se répandre dans la société anglaise puis en Europe. La difficulté principale pour Grancher réside dans l’acceptation des placements par les parents, ce que Michèle Becquemin nomme le « contournement de la puissance paternelle105 ». Enfant, ce mot m'était familier : je savais qu'il s'agissait d'un "établissement hygiénique" et je connaissais son rapport avec cette maladie tant redoutée. De 1905 à 1910, sur 2 330 consultations, seulement 610 personnes se sont révélées tuberculeuses. De la phtisie, « maladie romantique », à la tuberculose, « maladie sociale »”. La répercussion immédiate et évidente est l’omission des zones rurales dans la conduite de politiques à l’état encore embryonnaire au début du XXe siècle (absence de dispensaires d’hygiène sociale, peu de propagande, pas de réorganisation des hôpitaux de campagne…). Chapitre 1. Formule idéalement simple et scientifique ! C - 13013 Marseille FranceVous pouvez également nous indiquer à l'aide du formulaire suivant les coordonnées de votre institution ou de votre bibliothèque afin que nous les contactions pour leur suggérer l’achat de ce livre. » Dans les faits et loin de l’agitation académicienne, la thèse de l’hérédité engendre des réactions ciblées ; en effet, certaines familles sont cataloguées comme porteuses de la maladie éternellement et stigmatisées. La Ligue havraise contre la tuberculose remporte ici sa première victoire. C’est ainsi qu’à Rouen est fondé un bureau d’hygiène dès 1886 sous la direction du docteur Georges Panel, jeune médecin rouennais de 25 ans. Dès lors, de grands spécialistes de la tuberculose et hygiénistes revendiqués mettent en garde leur propre corps face à cette mesure. Malgré la bonne volonté de quelques bénévoles regroupés au sein d’associations, le rôle du dispensaire encore mal défini et l’ignorance de la population à l’égard de ces institutions totalement nouvelles aboutissent à un sentiment d’échec dans « la traque » de la maladie. 5Il termine son intervention en qualifiant sa théorie, qu’il publiera par la suite10, de « consolante », alors qu’il juge celle de Villemin « désolante » et déclare, dans une sentence, que « la science n’a pas pour but de consoler, elle ne doit que chercher la vérité ». 77 Théodore Vallée, Quarante ans de vie républicaine : Jules Siegfried, Le Havre, Imprimerie du Journal du Havre, 1910 ; Roger Merlin, Jules Siegfried, sa vie, son œuvre, Paris, Musée social, 1924 ; André Siegfried, Jules Siegfried : 1837-1922, Paris, Firmin-Didot, 1942 ; Pierre Ardaillou, Les républicains au Havre au XIXe siècle (1815-1889), Rouen, Publication des universités de Rouen et du Havre, 1999. La vie de Joseph Grancher, thèse de doctorat, Guéret, Société des sciences naturelles et archéologiques de la Creuse, 1989). Partant de ce principe théorique, l’hôpital souhaite conserver une coopération saine avec les praticiens libéraux havrais. 35La municipalité s’avère, devant cette polémique inattendue, incapable de trouver un compromis. Jean-Antoine Villemin, Georges Brouardel ou Joseph Grancher n’hésitent pas à prendre le parti de la déclaration obligatoire, tous persuadés de sa dangerosité et de la nécessité de la déclarer pour mieux la combattre. 32La lutte contre la tuberculose reste difficile à définir en ce début de XXe siècle. Hormis les crachats de sang, rien n’indiquait en effet au médecin qu’il était en présence d’autre chose qu’une vilaine grippe ou, dans le pire des cas, d’une pneumonie ou d’une pleurésie. Méthode de MM. 61 Georges Brouardel, « Congrès pour la répression de l’exercice illégal de la médecine, 28-31 mai 1906 », Annales d’hygiène publique et de médecine légale, Paris, Jean-Baptiste Baillière, série 4, no 6, 1906, p. 5-9. Revenu convaincu de son voyage bruxellois, le docteur Gibert conclut sa proposition de création en insistant sur la pertinence de l’échelle municipale du bureau d’hygiène, car « les municipalités, le plus souvent, n’écoutent point ou n’écoutent qu’imparfaitement et presque jamais ne mettent sérieusement en pratique les avis des conseils d’hygiène, départementaux et d’arrondissement41 ». En consentant à l’ouverture d’un premier dispensaire à Lille, ville industrielle par excellence, en 1901, accolé à l’Institut Pasteur lillois et financé par des initiatives locales et privées, Calmette introduit une nouvelle ère dans la lutte antituberculeuse. » Au sein de cette première liste, la tuberculose n’apparaît pas, preuve qu’elle n’est pas considérée comme une épidémie, mais comme une endémie. 42 Lion Murard et Patrick Zylbermann, « Experts et notables, les bureaux municipaux d’hygiène en France 1879-1914 », Dossiers de Genèses, no 10, janvier 1993, p. 57. cit., p. 247-249. ), Dictionnaires des parlementaires français : notices biographiques sur les ministres, députés et sénateurs français de 1889 à 1940, Paris, PUF, 1966. C’est finalement le plus souvent des dispositifs privés qui offrent un premier soutien aux malades. Ils inspirent alors les premières politiques d’hygiène37 et s’organisent comme groupe d’intérêt public. Jusqu'au 19ème siècle - Tuberculose-TPE. Jalons et segments, Paris, L’Harmattan, 2001, p. 125-148. En ce sens, il représente une nouvelle forme de gestion sanitaire, plus rationnelle, voire bureaucratique47. On parle communément de 150 000 décès par tuberculose, chiffre annoncé lors du Congrès international de la tuberculose en octobre 1905. Ces fiévreux et tousseurs étaient autrefois écartés des statistiques s’ils n’avaient pas d’antécédents tuberculeux au sein de leur famille. Sa vision consiste à améliorer la race humaine à travers un programme d’actions scientifiques basé sur les lois de l’hérédité, auquel viennent s’ajouter des propositions d’ordre politique destinées à modifier cette race. Les traitements obsolètes contre la maladie, l’absence de vaccin efficace et le manque d’outil diagnostique empêchent de contrôler l’épidémie mondiale de tuberculose. Elle n’est d’ailleurs souvent enseignée que selon le bon vouloir des instituteurs et institutrices. Le Bureau d’hygiène de Grenoble (1889-1914) », dans Yannick Marec (dir. 58 % des nouveaux cas se trouvent dans la région sud-est de l’Asie et les régions Pacifique ouest. 19ème siècle, selon une étude parue dans la revue britannique:Proceedings of the Royal Society B. Depuis Hippocrate: Phtisis »(dépérissement) puis de « consomption » 1819: Laennec a isolée la tuberculose 1839: Schonlein a réuni en une description unifiée ses manifestations cliniques disparates, et lui a donné son nom définitif. La majorité de ces certificats ne contiennent que le nom de la maladie (quelques-uns indiquent aussi les caractères de la maladie). Toutefois, on note encore un décalage entre l’assainissement des localités et des habitations (13 questions) et les maladies épidémiques et transmissibles (3). 69 ADSM, 1 NP 135, délibérations C. G. (1919), rapport de l’inspecteur départemental des services d’hygiène, le Dr Ott. 71 BMH, Bureau d’hygiène municipal, bulletin mensuel, Le Havre, juin 1916, 1916-1917. En janvier 1802 la Seine déborda de 7,45 mètre. Paradoxalement, alors que le plan de lutte nationale contre la tuberculose n’est pas encore institué, l’œuvre Grancher vit la période la plus faste de son histoire avant la guerre, certainement par manque de rivaux hormis l’Assistance publique. Car si les conseils d’hygiène et de salubrité publique départementaux et d’arrondissement ont pendant longtemps discuté et dispensé des idées et autres vœux, ils n’ont eu cependant qu’un rôle souvent secondaire. 39 BMH, fonds précieux, Ms 881, correspondance entre le docteur Gibert et Jules Siegfried, plusieurs lettres. Approche socio-historique d’une institution médico-sociale », dans Jean-Michel Berthelot (dir. Le bureau d’hygiène intervient dans la vie des habitants selon trois formes fondamentales. 65 Stéphanie Antoniotti, Véronique Pélissier, Marie-Claude Siméoni et Catherine Manuel, « Déclaration obligatoire des maladies infectieuses. 109 Michèle Becquemin, Protection de l’enfance…, op. Les recommandations ne sont jamais suivies, les enquêtes ne trouvent pas d’aboutissement et le Parlement reste désespérément sourd aux injonctions des membres de la Commission. Il va et vient, vaque à ses occupations pendant des mois, des années mêmes. L’hospice rural, Paris, J.-B. La tuberculose (aussi appelée tuberculose pulmonaire) est une maladie infectieuse bactérienne. Seul un contact long et intensif avec des personnes malades ou un système immunitaire affaibli conduit à une infection. C’est encore eux que l’on revoyait le soir courbés, fatigués par une longue journée. Les villes du Havre, de Rouen et d’Évreux expérimentent chacune à leur manière ce placement infantile journalier avant 1914. Ses idées sont vulgarisées lors du Congrès international de la tuberculose réuni à Londres du 21 au 27 juillet 1901 auprès de la communauté scientifique. 32, no 1, 1998, p. 63-67. Le vaccin anti-tuberculeux : le BCG. 23À l’échelle départementale, le conseil central d’hygiène renforce d’une part ses liens avec les conseils d’arrondissements et les commissions cantonales et aborde d’autre part des thématiques en rapport à la tuberculose en cette fin de siècle. 63 Paul Strauss et Alfred Filassier, Loi sur la protection de la santé publique, loi du 15 février 1902. 89 René Héliot et Paul Petit, « La colonie de santé de l’Association Rouennaise pour la Préservation de la Tuberculose ; rapport sur l’exercice 1905 », La Revue médicale de Normandie, no 3, 10 février 1906, p. 45-49. Il est vrai que de nos jours la plupart des … La ville de Rouen possède des caractéristiques semblables à son homologue normande : une croissance démographique forte, une insalubrité persistante dans certains quartiers et un taux de mortalité par tuberculose particulièrement élevé48. Au début du XXe siècle, il faut se rendre à l’évidence que l’inspection médicale des écoles reste une utopie en Seine-Inférieure comme dans l’Eure : les rares municipalités ayant approuvé la loi n’engagent pas un contrôle réel sur la santé des écoliers. Sur un plan épidémiologique, il coordonne le recensement des maladies contagieuses pour permettre l’isolement systématique des malades et prendre en charge la désinfection des logements. 72, p. 367. Les ouvriers sont souvent touchés par l'alcoolisme , la tuberculose. Le docteur Gibert, conseiller municipal républicain fortement marqué par les problèmes sociaux dans sa ville, et notamment l’importance de la mortalité infantile38, est celui qui permet de convaincre l’assemblée municipale dirigée alors par Jules Siegfried, un ami de longue date39, de créer cette structure. estime que la tuberculose est responsable de 20% des décès au 17ème siècle à Londres, de 30% de ceux du Paris du 19ème siècle et que 1 milliard de personnes dans le monde en sont décédés au cours des deux derniers siècles. 100 AIP, fonds Service du BCG, côte BCG. Avec des pouvoirs publics parfois réticents à prendre des mesures d’envergure pour ne pas froisser les esprits susceptibles des médecins, les initiatives concrètes sont limitées. Après plusieurs réunions et mises en perspective des projets réalisables sur la commune, la Ligue conçoit l’idée d’une structure indépendante prénommée « dispensaire d’hygiène sociale et de préservation antituberculeuse », qui prendrait en charge les malades pour les dépister et les renseigner utilement sur les principes hygiéniques auxquels ils devraient se confronter71. Les maladies épidémiques visées sont les suivantes : la fièvre typhoïde, le typhus exanthématique, la variole, la scarlatine, la diphtérie, la suette miliaire, le choléra, la peste, la fièvre jaune, la dysenterie, les affections puerpérales et l’ophtalmie des nouveaux-nés. On lui reproche notamment d’être « un simple bureau de statistique municipale49 », bien loin des attributions aperçues au Havre. Au-delà des messages distribués à forte orientation moralisante, ils attribuent également récompenses ou réprimandes selon les comportements. 2. De 1906 à 1918, la France passe du cinquième au deuxième rang des pays les plus exposés d’Europe. A cette époque, la cure "hygiéno-diététique" et le repos dans des établissements spécialisés (sanatoria) étaient la seule chance de guérison pour les tuberculeux, car il n’existait pas encore de traitement médicamenteux. Voilà par exemple ce qui détermine la tuberculose urbaine selon le docteur Lecadre : Qui oserait nier que le non renouvellement de l’air, l’agglomération des individus, les mauvaises odeurs entretenues dans les appartements par les déjections des malades, le défaut de purification de l’atmosphère et de neutralisation des miasmes, ne soient autant de causes d’aggravation pour la maladie ? De maladie héréditaire, la tuberculose se transforme en maladie sociale d’où l’aménagement d’une médecine sociale et d’une hygiène sociale. Et pendant ce temps, partout où il passe et séjourne, il tousse, crache, répandant autour de lui par millions les bacilles meurtriers18. Vos données sont transmises de manière anonyme et ne peuvent pas être retracées jusqu'à vous personnellement. Elle reconnaît la nécessité d’organiser un véritable système social de préservation contre la tuberculose, d’améliorer l’éducation, les conditions de travail, le logement et l’alimentation.
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