Léona dans la fosse aux lions

Zoo de Munster (Allemagne), il fait froid. Les lions africains sont engourdis par les températures hivernales, ils sont immobiles.

Le bébé pingouin ‘numéro 459′, plus à son aise avec ces basses températures se ballade. Il s’est enfuit de son enclos, il est dans la fosse aux lions !  Un visiteur surpris de voir un animal de la banquise côtoyer la savane africaine sonne l’alerte. Un gardien muni de harengs, réussira après de longues heures à attirer l’animal hors de l’enclos des fauves.

C’est suite à cette incident, que le pingouin 459, numéroté en animal objet de divertissement, sera baptisé Léona.

Cette épisode illustre assez bien l’absurdité de la détention des animaux dans les zoos. Si ces établissements ont travaillé le visuel, afin de créer une impression de “jardin” ou de “parc”, ne nous y trompons pas, les locataires de ces sinistres lieux sont condamnés à vie à la promiscuité.

Ainsi le zoo de la Flèche (France) réunit sur 14 ha pas moins de 1200 animaux et 150 espèces, celui de Beauval plus de 3900 animaux de 270 espèces différentes sur 24 ha, le zoo de la tête d’or à Lyon c’est 550 animaux sur 6 ha ou celui de Lille plus de 400 animaux de 87 espèces sur seulement 3,5 ha ! (et ce en comptant les infrastructures).
Autant dire qu’en rationnant à ce point le mètre carré par animal, il ne faut pas s’étonner à ce que d’une part les animaux aient envie de sortir et d’autre part qu’ils fassent des rencontres très exotiques…

Heureusement face à cette situation de confinement à perpétuité, l’homme en bon samaritain se retranchera derrière des justifications de pédagogie et de conservation…  business is business !

Publié le: 
11/01/2011