Journée d'action pour les éléphants dans les zoos

Le plus souvent capturés dans la nature, les éléphants captifs des zoos et des cirques sont condamnés à une vie misérable, totalement incompatible avec leurs besoins élémentaires. L’organisation IDA dédie une journée à leur cause, celle du 28 juin.
Un éléphant d'Afrique au zoo de Beauval.

Pour la sixième fois depuis 2009, IDA, organisation internationale de protection des animaux, fait du 28 juin une journée consacrée aux éléphants captifs des zoos. Un événement mondial qui vise à alerter l’opinion sur la triste condition de ces animaux, un plaidoyer pour mettre fin à leurs souffrances en les conduisant vers des sanctuaires in situ.

Souffrance de l'isolement

Tous les éléphants captifs des cirques et la plupart de ceux des zoos ont été prélevés dans la nature, sous couvert de programmes de « régulation ». En février dernier, le Zimbabwe avait déclaré avoir capturé une soixantaine d’éléphanteaux destinés à l’exportation vers des zoos et des cirques en Chine, aux Émirats arabes unis et en France. A la suite de la mobilisation de Code animal et de la Fondation 30 Millions d’amis, la ministre de l’Ecologie, du Développement durable et de l'Énergie, Ségolène Royal, avait indiqué qu’elle interdirait l’importation de ces animaux sur le territoire. Une petite victoire qui ne doit pas faire oublier les nombreux éléphants captifs en France, dont les conditions de vie sont en totale opposition avec leurs besoins élémentaires.

Première cause de souffrance des éléphants en captivité : l’isolement. Grégaires, les pachydermes vivent, dans la nature, en hardes pouvant atteindre plusieurs dizaines d’individus. Or, que ce soit dans les cirques ou dans les zoos, la plupart sont détenus seuls. Isolés de leurs semblables, ils sont condamnés à des vies misérables, en tête à tête avec leur dresseur ou leur soigneur.

Arthrose, tuberculose et stéréotypies

La taille des enclos nuit également sérieusement au bien-être des éléphants. En liberté, ils peuvent parcourir des dizaines de kilomètres par jour. En captivité, ils sont installés dans des espaces étroits, dénués d’enrichissements (troncs d’arbres, buissons, etc.), d’abri et sont contraints à un véritable surplace. Enfin, faut-il le rappeler, le climat européen n’est absolument pas adapté à une espèce qui ne supporte pas le froid.

Conséquences d’une telle existence : l’apparition d’arthrose, une prévalence – inédite en liberté – du virus de la tuberculose et, bien entendu, une grande souffrance psychique. Le mal-être des éléphants s’exprime par des troubles du comportement dits stéréotypiques : certains se balancent d’une patte sur l’autre, d’autres tournent en rond dans leur enclos. Autant de symptômes de leur impossibilité à s’adapter à leurs conditions de vie.

Le 28 juin, vous pouvez participer à la journée d’action de l’IDA sur les réseaux sociaux et aider les éléphants en soutenant les associations qui œuvrent pour leur maintien en liberté comme, en France, Code animal, Peta, One Voice, 30 Millions d’amis, la fondation Brigitte-Bardot.

Crédit photo : Serge Sauvage

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À télécharger

« Une vie d’éléphant », une bande dessinée de Peta.

Publié le: 
26/06/2015